En début de grossesse, on imagine souvent que l’allaitement est un sujet qui arrivera quand le bébé pointera le bout de son nez… Pourtant, dès les premiers mois de grossesse, l’entourage et les professionnels de santé vous interrogent sur le début de l’allaitement ou non, ce qui vous amène à vous poser des questions ! Pour pouvoir vous aider à faire un peu le tri dans toutes les informations, voici les questions les plus fréquemment posées par les futures et jeunes mamans au sujet de l’allaitement, ainsi que celles liées à des situations plus spécifiques (naissance par césarienne, bébé prématuré, nouvelle grossesse, jumeaux…). En bref, nos réponses à toutes vos interrogations !
Le lait maternel est l’aliment reconnu comme idéal pour un bébé. Très riche, sa composition est pleine de ressources utiles au développement des bébés. Il est également toujours parfaitement adapté car il évolue en fonction de leurs besoins tout au long de l’allaitement.
Presque toutes les femmes peuvent allaiter et c’est très certainement votre cas ! Il est en effet très rare qu’une femme ne puisse pas allaiter : on estime entre 3% et 5% le nombre de cas d’insuffisance de lait, liés à des anomalies de la glande mammaire ou hormonales.
La lactation se prépare pendant la grossesse et le bébé lui-même la stimulera selon ses besoins, blotti contre vous lors des tétées. Et oui, la production de lait est avant tout une action mécanique qui est guidée par le nourrisson : plus il tète, plus vous produisez du lait pour répondre à ses besoins.
La capacité à fabriquer du lait est la même que l’on ait une petite ou grosse taille de poitrine. La seule chose qui diffère est la quantité de tissu graisseux, qui varie d’une femme à une autre, expliquant les différences de taille de poitrine. En effet, la taille et la forme des seins sont liées aux tissus de soutien des seins et non aux « unités de productions » du lait. Vous pouvez rester sereine, il est très rare qu’une maman n’ait pas suffisamment de lait pour nourrir son bébé.
Pour bien comprendre le mécanisme de l’allaitement, consultez notre article.
Le début de l’allaitement repose principalement sur la rapidité à mettre en place l’allaitement du nouveau-né. C’est un phénomène naturel… Suivant l’accouchement, la première tétée peut se faire dès les premières minutes de vie du bébé ou dans les 2 heures qui suivent. N’hésitez pas à poser vos questions aux professionnels de santé afin qu’ils vous indiquent les bons gestes pour faciliter ces premières mises au sein.
En fait, comme pour les vergetures de grossesse, tout dépend de l’élasticité de votre peau… L’allaitement n’abîme pas forcément les seins. Il est important de bien choisir vos soutien-gorges d’allaitement, et de les porter également la nuit. Enfin, vous pouvez nourrir et hydrater la peau de votre poitrine avec des soins adaptés, pour que les fluctuations de leur volume ne la fragilise pas trop.
Rassurez-vous, rien ne vous interdit de dormir sur le ventre en allaitant. Il n’y a pas de risque accru d’engorgement. Car sur le ventre, si vos seins « veulent » couler, ils le pourront. Munissez-vous de coussinets d’allaitement adaptés à la nuit.
Cependant, cette position est souvent évitée par les mamans pour dormir car elle est inconfortable. Cela fait fréquemment mal à la poitrine. Mais si ce n’est pas le cas et que vous êtes personnellement mieux ainsi, n’hésitez pas.
Vous pouvez manger de tout, il suffit juste d’être raisonnable et d’avoir une alimentation variée et équilibrée. Bien sûr, il y a quelques ajustements à garder en tête, comme ne pas boire d’alcool et limiter votre consommation de café à 3 tasses par jour. Bien s’hydrater est très important, surtout si vous observez une baisse de lactation ou qu’il fait très chaud.
La reprise du travail lorsqu’on allaite est un moment clé. Il faut bien le prévoir, et votre entreprise peut vous accompagner pour faciliter le maintien de l’allaitement, soit en donnant le sein à votre bébé s’il est gardé tout près, soit en tirant votre lait. Si c’est vraiment trop compliqué pour vous, sachez que vous pouvez aussi adopter un allaitement mixte, pour pouvoir continuer à nourrir votre bébé au sein lorsque vous êtes ensemble.
En vous faisant confiance et en faisant confiance à votre enfant ! Pas d’inquiétude, votre bébé gère très bien tout seul… À moins d’un réel problème, un bébé ne se laisse pas mourir de faim. D’autant plus qu’une sage-femme vérifiera le poids du bébé donc même si une tétée n’est pas très longue, il se rattrapera sur la suivante ! Vous apprendrez vite à reconnaître les signes d’une tétée efficace.
Le lait maternel se conserve très bien, au frais ou au congélateur : l’occasion pour vous de faire des petites réserves pour vous accorder des moments à vous, dormir ou retourner travailler.
Si bébé tète de façon efficace, vous ne manquerez pas de lait. En effet, c’est sa succion qui déclenche et entretient la lactation. Celle-ci se régule naturellement selon la simple loi de l’offre et de la demande ! Plus les seins sont fréquemment et efficacement vidés, plus ils produiront du lait. Le plus important est que vous soyez confiante et détendue, la nature (et votre bébé) fait le reste…
Le signe d’une tétée efficace ? Votre bébé tète rapidement au début, vous observez de bonnes déglutitions puis, au fur et à mesure de la tétée, son rythme de succion ralentit. Votre lait passe ainsi bien à bébé !
Faire peser le premier mois votre bébé toutes les semaines est un bon moyen, si la courbe est régulièrement croissante, de vous prouver que vous avez suffisamment de lait. Le soignant pourra aussi vous guider et vous donner les astuces pour stimuler votre production si nécessaire.
Le deuxième parent joue un rôle très important de soutien pour aider à la mise en route et au prolongement de l’allaitement. Il peut veiller à préserver un environnement calme et agréable, apporter le bébé à la maman pour la tétée, rassurer cette dernière…
Il peut aussi faire des pauses de peau à peau quand cela est possible et dès que bébé montre à nouveau des signes de succion (comme les doigts à la bouche…), être mis au sein.
Difficile de donner une réponse à cette question, car tout dépend de la prématurité de votre bébé.
Allaiter votre prématuré permet de lui apporter le meilleur afin que vous puissiez au plus vite rentrer à la maison. Suivez les conseils du pédiatre qui suit votre tout-petit. Si la mise en route de l’allaitement est compliquée, rapprochez-vous du Lactarium de l’hôpital : les dons de lait maternel d’autres mamans seront également très bénéfiques pour votre enfant.
Contrairement aux idées reçues, il n’est pas incompatible de poursuivre un allaitement tout en vivant une nouvelle grossesse. Il est tout de même important, durant l’allaitement comme pendant la grossesse, d’avoir une alimentation variée, équilibrée et adaptée à ces périodes bien spécifiques. Cela va donc être doublement important dans votre cas, pour ne pas vous sentir trop fatiguée. Il peut arriver au cours de la grossesse, que, votre corps s’adaptant aux besoins du futur bébé, le lait change quelque peu de goût ce qui peut un peu surprendre votre premier enfant. C’est pourquoi il arrive parfois que les bébés cessent l’allaitement d’eux-mêmes. En effet, le lait évolue au fur et à mesure que l’enfant grandit, mais en cas de nouvelle grossesse le lait produit est celui qui correspond aux besoins du nouvel enfant. Sachez que la grossesse peut rendre, sous l’effet des hormones, les seins sensibles et les tétées douloureuses.
La stimulation des mamelons fait sécréter de l’ocytocine, une hormone qui fait excréter le lait, mais qui peut également provoquer des contractions de l’utérus. Toutefois, il semble qu’il faudrait des tétées très prolongées pour pouvoir déclencher des contractions de travail. Il convient éventuellement d’en parler avec la personne qui suit votre grossesse (gynécologue ou sage-femme) afin qu’elle puisse vous donner son avis en fonction de votre situation personnelle. Une fois que votre petit bébé sera né, il est même possible d’allaiter les 2 enfants en même temps, c’est ce que l’on appelle le co-allaitement. Le premier lait étant du colostrum, cela peut néanmoins perturber votre aîné qui n’aura alors peut-être plus envie d’être mis au sein.
Il existe différentes techniques de réduction mammaire, certaines préservent les canaux galactophores et donc la lactation, d’autres non. Vous pouvez éventuellement le savoir en regardant votre compte-rendu opératoire. La réduction mammaire et l’allaitement peuvent tout à fait être compatibles. Pour découvrir tous les réflexes à adopter pour un allaitement réussi, cliquez ici !
Sources :
Mpedia, Questions/Réponses sur l’allaitement
https://www.mpedia.fr/cat-allaitement/#qr Mpedia, Allaitement et idées reçues
https://www.mpedia.fr/art-allaitement-halte-aux-idees-recues/
Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.
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