La toxoplasmose est une maladie bénigne en temps normal et qui passe d’ailleurs le plus souvent inaperçue. Toutefois, elle est dangereuse pour le bébé, lorsqu’elle est contractée par la maman durant la grossesse.
Ce n’est pas une maladie contagieuse, on ne peut donc pas se la transmettre entre humains.
Le parasite responsable de la toxoplasmose est le Toxoplasma Gondii, qui est présent dans la terre. Sa multiplication se fait au niveau de l’intestin du chat qui élimine les œufs du parasite dans ses excréments.
On retrouve également ce parasite dans la viande des animaux herbivores et omnivores qui mangent de la terre en même temps que l’herbe, ainsi que sur les fruits et légumes qui entrent en contact avec la terre.
Ce parasite survit au réfrigérateur, mais est détruit par la cuisson et la surgélation industrielle.
Retrouver le témoignage de Marie-Cécile dans le premier épisode "Expert un jour, Parent toujours" ci-dessous :
Dans 80 à 90% des cas, la toxoplasmose est asymptomatique. C’est pourquoi elle n’est pas diagnostiquée.
Quand elle s’exprime, les symptômes sont divers :
D’autres symptômes peuvent parfois être observés avec des formes plus virulentes de parasites. Chez la femme enceinte, les symptômes ne sont pas plus importants quand ils sont présents. On retrouve un syndrome grippal.
On parle de toxoplasmose congénitale lorsque la maman infectée par Toxoplasma gondii, transmet ce parasite au fœtus durant la grossesse. Cela n’est possible que si la maman ne possède pas d’anticorps contre ce parasite, on dit qu’elle n’est pas immunisée.
Plus la contamination du bébé survient tôt dans la grossesse, plus la toxoplasmose congénitale est grave, mais plus elle est rare.
En effet, le risque de transmission de l’infection de la maman au fœtus n’est que de 1% en tout début de grossesse alors qu’il sera de près de 70% au cours des dernières semaines. En revanche en début de grossesse l’atteinte est souvent très grave pouvant même entraîner une fausse couche ou une affection cérébrale majeure, alors qu’en fin de grossesse la toxoplasmose peut ne pas s’exprimer à la naissance. Mais les symptômes peuvent cependant apparaître secondairement.
La principale complication observée chez le fœtus touche l’oeil, c’est la choriorétinite.
Lors de la première consultation, la sage-femme ou le médecin prescrit une sérologie de la toxoplasmose. Cet examen permet de rechercher si la maman possède ou non des anticorps (IgG et IgM). Si le résultat est positif pour les IgG, cela signifie que la maman a anciennement été en contact avec le parasite. Elle est donc désormais protégée, elle ne peut plus être infectée par le toxoplasme, on dit qu’elle est immunisée.
A l’inverse si la maman n’est pas immunisée, c’est-à-dire qu’elle n’a jamais été en contact avec le parasite, elle devra renouveler cette prise de sang tous les mois pour vérifier qu’elle ne contracte pas cette maladie même sans symptôme. Elle devra par ailleurs prendre des précautions pour éviter d’être infectée.
En cas de séroconversion, c’est-à-dire que la maman non immunisée est infectée par le parasite durant la grossesse, un traitement antiparasitaire à base de spiramycine est prescrit très rapidement. Puis on peut proposer une amniocentèse (prélèvement de liquide amniotique) pour vérifier si le bébé présente une toxoplasmose congénitale. Si c’est le cas, un traitement antibiotique pourra être prescrit mais la prise en charge dépendra également du terme de la grossesse.
La prévention repose sur 2 points :
La surgélation tue le toxoplasme.
Cependant, attention, sachez que la surgélation est un procédé industriel qui permet de refroidir très rapidement les aliments à des températures très basses (-30°C à -50°C).
À la maison, il s’agit de la congélation qui se fait moins rapidement, à des températures moins basses et qui ne garantit donc pas la destruction du parasite.
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