La période du post partum, qui débute juste après la naissance de l’enfant, est une période charnière pour tisser les premiers liens parents-enfants. C’est aussi une période pleine de bouleversements, qui peut être « fragilisante » pour les parents et où chacun doit trouver sa place.
Les congés maternité et paternité permettent ainsi de passer le plus de temps possible avec son bébé, favorisant les premières interactions, mais aussi de partager les tâches quotidiennes, pour un meilleur équilibre de la charge mentale au sein du couple.
Durée, démarches, conditions et avantages du congé paternité, on vous dit tout dans cet article !
Le congé paternité permet au père ou au co-parent de créer des interactions précoces avec le bébé, et ainsi de renforcer le lien d’attachement. Les soins apportés au quotidien (change, bain, massages...), les promenades, les câlins, les couchers sont autant d’occasions de partager un moment privilégié et complice avec son enfant.
De plus, en s’occupant de son bébé, le papa (ou partenaire) va pouvoir se sentir légitime et ainsi trouver plus facilement sa place au sein de la nouvelle organisation familiale.
Être deux à la maison permet de partager plus facilement les tâches parentales... et donc la charge mentale !
Une bonne répartition des rôles permet d’éviter (ou de diminuer) les tensions et les disputes dans le couple, et donc réduire les risque d’une éventuelle rupture.
Même si la maman allaite, le rôle du papa/co-parent est très important : il peut ainsi être présent pendant l’allaitement en stimulant le bébé pendant les tétées, en rassurant et soutenant la maman, ou alors en profiter pour s’occuper des tâches ménagères ou des aînés !
D’après une enquête menée en 2021 par Santé publique France, près de 17% des mères souffriraient de dépression post partum[1] dans l’année suivant la naissance de leur enfant. Mais, même si le sujet est encore tabou, les pères sont aussi concernés par cette maladie ! Ainsi, d’après une enquête menée en 2021 par Opinion Way[2], 18% des pères disent s’être sentis déprimés ou dépressifs après la naissance de leur enfant.
Parmi les facteurs de risque, on peut noter :
La présence du co-parent dans les premières semaines permet de limiter ces facteurs de risque.
De nos jours, le partage des tâches et des responsabilités au sein du couple à la naissance de l’enfant est au cœur des préoccupations.
Suivant cette dynamique, le rallongement et la prise du congé paternité dans toute sa durée légale permet un grand soutien pour la mère (tant émotionnel que physique) et un meilleur équilibre au sein du couple. Aux côtés du père ou du co-parent, la mère a ainsi plus de temps pour se concentrer sur son rétablissement et pour mieux concilier ses nouvelles responsabilités familiales et les exigences de la reprise du travail.
Depuis le 01/07/2021, la durée du congé paternité a été rallongée pour passer à 25 jours calendaires (versus 11 jours auparavant) et à 32 jours en cas de naissances multiples (versus 18 jours).
Ce congé paternité s’ajoute au congé de naissance de 3 jours, prévu par le code du travail.
A noter que certaines entreprises vont plus loin que les obligations légales en proposant des congés paternité / co-parent plus longs, rémunérés à 100%, dans le cadre de leur politique parentalité.
Dans certains pays comme la Suède et la Norvège, où des politiques favorables à la famille et à l'équilibre travail-vie personnelle ont été mises en place, un pourcentage élevé de pères prend l'intégralité du congé paternité. A contrario, en France, malgré tous les bienfaits cités plus haut, on remarque un pourcentage important de pères qui ne saisit pas l’opportunité légale de s’occuper de son enfant après sa naissance.
Pour ces raisons, depuis 2021, 7 jours (dont 3 jours de congé naissance et 4 jours de congé paternité) sont désormais obligatoires. Ils sont à prendre juste après la naissance de l’enfant et ne peuvent pas être refusés par l’employeur (s’il a été informé dans les délais prévus).
Le reliquat du congé paternité (21 ou 28 jours) n’est pas obligatoire et peut être pris plus tard, au cours des 6 mois suivant l’arrivée de l’enfant, en 1 ou 2 fois (en 1, 2 ou 3 fois pour une naissance multiple), avec 5 jours consécutifs minimum.
Le congé paternité concerne :
Tous les salariés, sans conditions d’ancienneté et quel que soit leur type de contrat de travail (CDI, CDD ou interim) peuvent bénéficier du congé paternité et d’accueil. Il s’applique aussi à toutes les autres situations professionnelles (indépendant, agriculteur, chômeur, intermittent du spectacle...), sous conditions.
Des indemnités journalières sont versées pendant le congé paternité et congé d'accueil. Le montant et la durée de l’indemnisation journalière varient en fonction du statut de la personne concernée et de son activité professionnelle (salarié, intermittent du spectacle, allocataire chômage, travailleur indépendant, artiste-auteur, praticien ou auxiliaire médical...).
Pour calculer ses indemnités journalières versées, le mieux est de se renseigner auprès de sa caisse d’allocation familiale ou sur le site de la CPAM en renseignant sa situation, son statut, les derniers montants de salaire perçus... Vous pouvez faire une simulation : https://www.ameli.fr/assure/simulateur-maternite-paternite
Si une partie du congé paternité est obligatoire et ne peut pas être refusée par son employeur, il faut tout de même faire des démarches pour bénéficier de ce droit.
o Le plus tôt possible (et au minimum 1 mois avant son début) : informer son employeur de la date prévisionnelle d’accouchement et des dates prévues des congés, idéalement (même si non obligatoire) par lettre recommandée avec accusé de réception.
o En cas d’accouchement prématuré, l‘informer sans délai des nouvelles dates.
o En cas d’hospitalisation urgente et immédiate à la naissance, l’informer sans délai, en transmettant une copie d’un document justifiant de l’hospitalisation de l’enfant.
Parmi les 25 jours (ou 32 en cas de naissances multiples), 4 jours sont à prendre juste après la naissance ou l’accueil de l’enfant, consécutivement aux 3 jours de congé naissance. Les autres jours peuvent être pris n’importe quand dans les 6 mois suivant la naissance de votre bébé (à condition de prendre 5 jours consécutifs minimum), en 1 ou 2 fois (3 fois pour les naissances multiples).
En dehors des 7 jours obligatoires à prendre de manière consécutive et juste après la naissance de l’enfant, les autres jours peuvent être pris en 1 seule ou plusieurs fois (2 fois maximum dans le cadre d’1 seul enfant ou en 3 fois s’il s’agit de naissances multiples).
Oui, le congé paternité peut être combiné avec d'autres congés spécifiques prévus par la législation en vigueur. Cependant, les règles et les conditions de combinaison des congés peuvent varier. Il est donc important de se référer aux dispositions légales et aux politiques internes de votre employeur pour connaître les possibilités de combinaison des congés.
L’employeur ne peut pas refuser un congé paternité, s’il a été prévenu dans les délais prévus. Il a l’interdiction de faire travailler un salarié pendant les 4 premiers jours suivant la naissance ou l’accueil de son enfant. Si le salarié est en congés au moment de la naissance de l’enfant, l’interdiction de travailler débute à la fin de ses congés.
Sources
[1] https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/enquete-nationale-perinatale-2021
[2] Sondage réalisé du 12 au 26 août 2021 par OpinionWay sur un échantillon de 302 mamans d'enfants âgés de moins de 2 ans et 124 papas représentatifs de la population française.
https://www.ameli.fr/entreprise/vos-salaries/evenements-familiaux/conge-paternite
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Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.
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